Texte pour l'exposition d'Yves Klein, La Spécialisation de la Sensibilité à l'État de Matière Première en Sensibilité Picturale Stabilisée, Le Vide, Galerie Iris Clert, Paris, 1958.
Yves KLEIN, Le Saut dans le Vide, 5, rue Gentil-Bernard, Fontenay-aux-Roses, octobre 1960.
Dimanche, 27 novembre 1960. Quatre pages sur papier journal.
Extrait du journal :
Actualité
Dans le cadre des représentations théâtrales du Festival d’Art d’Avant-Garde de novembre-décembre 1960, j’ai décidé de présenter une ultime forme de théâtre collectif qu’est un dimanche pour tout le monde.
Je n’ai pas voulu me limiter à une matinée ou à une soirée.
En présentant le dimanche 27 novembre 1960, de 0 heure à 24 heures, je présente donc une journée de fête, un véritable spectacle du vide, au point culminant de mes théories. Cependant, n’importe quel autre jour de la semaine aurait pu être aussi utilisé.
Je souhaite qu’en ce jour la joie et le merveilleux règnent, que personne n’ait le trac et que tous, acteurs-spectateurs, conscients comme inconscients aussi de cette gigantesque manifestation, passent une bonne journée.
Que chacun aille dedans comme dehors, circule, bouge, remue ou reste tranquille.
Tout ce que je publie aujourd’hui dans ce journal est antérieur à la présentation de ce jour historique pour le théâtre.
Le théâtre doit être ou doit tout au moins tenter de devenir rapidement le plaisir d’être, de vivre, de passer de merveilleux moments, et de comprendre chaque jour mieux le bel aujourd’hui.
Tout ce que je publie dans ce journal ont été mes étapes jusqu’à ce jour glorieux de réalisme et de vérité : le théâtre des opérations de cette conception du théâtre que je propose n’est pas seulement la ville, Paris, mais aussi la campagne, le désert, la montagne, le ciel même, et tout l’univers même, pourquoi pas ?
Je sais que tout va fonctionner très bien inévitablement pour tous, spectateurs, acteurs, machinistes, directeurs et autres.
Je tiens à remercier ici M. Jacques Polieri, directeur du Festival d’Art d’Avant-Garde, pour son enthousiasme, en me proposant de présenter cette manifestation « le dimanche 27 novembre ».
Je n’ai pas voulu me limiter à une matinée ou à une soirée.
En présentant le dimanche 27 novembre 1960, de 0 heure à 24 heures, je présente donc une journée de fête, un véritable spectacle du vide, au point culminant de mes théories. Cependant, n’importe quel autre jour de la semaine aurait pu être aussi utilisé.
Je souhaite qu’en ce jour la joie et le merveilleux règnent, que personne n’ait le trac et que tous, acteurs-spectateurs, conscients comme inconscients aussi de cette gigantesque manifestation, passent une bonne journée.
Que chacun aille dedans comme dehors, circule, bouge, remue ou reste tranquille.
Tout ce que je publie aujourd’hui dans ce journal est antérieur à la présentation de ce jour historique pour le théâtre.
Le théâtre doit être ou doit tout au moins tenter de devenir rapidement le plaisir d’être, de vivre, de passer de merveilleux moments, et de comprendre chaque jour mieux le bel aujourd’hui.
Tout ce que je publie dans ce journal ont été mes étapes jusqu’à ce jour glorieux de réalisme et de vérité : le théâtre des opérations de cette conception du théâtre que je propose n’est pas seulement la ville, Paris, mais aussi la campagne, le désert, la montagne, le ciel même, et tout l’univers même, pourquoi pas ?
Je sais que tout va fonctionner très bien inévitablement pour tous, spectateurs, acteurs, machinistes, directeurs et autres.
Je tiens à remercier ici M. Jacques Polieri, directeur du Festival d’Art d’Avant-Garde, pour son enthousiasme, en me proposant de présenter cette manifestation « le dimanche 27 novembre ».
Yves Klein
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