Raphaël DALLAPORTA, "Blast Mine, Type-72B, China", de la série Antipersonnel, 2004.
Sur les 110 millions de mines antipersonnel que stocke la Chine, 100 millions seraient des mines à effet de souffle Type-72. Elles vaudraient 3 dollars la pièce. La Type-72B est dotée d’un dispositif antimanipulation qui empêche sa neutralisation ou son désamorçage. Basculée de plus de 10°, la mine explose.
Raphaël DALLAPORTA, "Blast Mine, Artisanal Landmine, Bosnia", de la série Antipersonnel, 2004.
MINE ARTISANALE BOSNIE POIDS : 500 G DIAMÈTRE : 60 MM HAUTEUR : 150 MM
Cette mine antipersonnel de fabrication artisanale a été trouvée en Bosnie-Herzégovine. Le mécanisme de détonation, monté sur un récipient en plastique rempli d’explosifs, provient d’une mine à effet de souffle yougoslave de type PMA-2. En 2003, soit huit ans après la fin de la guerre, les mines ont fait 23 morts et 31 blessés en Bosnie-Herzégovine.
Cette mine antipersonnel de fabrication artisanale a été trouvée en Bosnie-Herzégovine. Le mécanisme de détonation, monté sur un récipient en plastique rempli d’explosifs, provient d’une mine à effet de souffle yougoslave de type PMA-2. En 2003, soit huit ans après la fin de la guerre, les mines ont fait 23 morts et 31 blessés en Bosnie-Herzégovine.
Raphaël DALLAPORTA, "Fragmentation Mine, V-69, Italy", de la série Antipersonnel, 2004.
VALMARA 69 ITALIE POIDS : 3,2 KG DIAMÈTRE : 130 MM HAUTEUR : 205 MM
Mine antipersonnel bondissante à fragmentation, la V-69 est déclenchée par la pression du pied ou au moyen d’un fil-piège. En explosant, l’allumeur libère un gaz propulseur qui fait exploser la masse interne de la mine à 45 cm au-dessus du sol. L’explosion projette plus de 1 000 éclats métalliques. De 1982 à 1985, Valsella Spa. a vendu à l’Irak quelque 9 millions de V-69, surnommées "balais" par les poseurs de mines irakiens.
Mine antipersonnel bondissante à fragmentation, la V-69 est déclenchée par la pression du pied ou au moyen d’un fil-piège. En explosant, l’allumeur libère un gaz propulseur qui fait exploser la masse interne de la mine à 45 cm au-dessus du sol. L’explosion projette plus de 1 000 éclats métalliques. De 1982 à 1985, Valsella Spa. a vendu à l’Irak quelque 9 millions de V-69, surnommées "balais" par les poseurs de mines irakiens.
Raphaël DALLAPORTA,"Blast Mine, SB-33, Italy", de la série Antipersonnel, 2004.
SB-33 ITALIE POIDS : 140 G DIAMÈTRE : 85 MM HAUTEUR : 30 MM
Mine dispersable à effet de souffle, la SB-33 est souple et totalement résistante à l’eau. Sa charge explosive de 35 g cause l’amputation traumatique du membre qui provoque l’amorçage. Bien qu’équipée d’un dispositif antimanipulation, la version SB-33AR ne se distingue en rien de la SB-33 une fois posée. Elle a été utilisée en Irak, en Afghanistan et dans les îles Falkland.
Mine dispersable à effet de souffle, la SB-33 est souple et totalement résistante à l’eau. Sa charge explosive de 35 g cause l’amputation traumatique du membre qui provoque l’amorçage. Bien qu’équipée d’un dispositif antimanipulation, la version SB-33AR ne se distingue en rien de la SB-33 une fois posée. Elle a été utilisée en Irak, en Afghanistan et dans les îles Falkland.
Raphaël DALLAPORTA, "Fragmentation Mine, M-18/A1, USA", de la série Antipersonnel, 2004.
M18A1 "CLAYMORE" USA POIDS : 1,58 KG LONGUEUR : 216 MM HAUTEUR : 82,5 MM
Mine à fragmentation directionnelle qui se déclenche au moyen d’une dynamo manuelle ou d’un fil-piège, la Claymore projette 700 billes métalliques en explosant. Dans un manuel de campagne de l’Armée de terre de 1966, on peut lire : "Le nombre des utilisations possibles de la Claymore n’est limité que par l’imagination de l’utilisateur". En septembre 2002, les États-Unis détenaient dans leurs stocks 403 096 mines Claymore sur un total de 10 404 148 mines antipersonnel.
Mine à fragmentation directionnelle qui se déclenche au moyen d’une dynamo manuelle ou d’un fil-piège, la Claymore projette 700 billes métalliques en explosant. Dans un manuel de campagne de l’Armée de terre de 1966, on peut lire : "Le nombre des utilisations possibles de la Claymore n’est limité que par l’imagination de l’utilisateur". En septembre 2002, les États-Unis détenaient dans leurs stocks 403 096 mines Claymore sur un total de 10 404 148 mines antipersonnel.
Raphaël DALLAPORTA, "Blast Mine, GMMI-43, Germany", de la série Antipersonnel, 2004.
GMMI 43 ALLEMAGNE POIDS : 1,2 KG DIAMÈTRE : 150 MM HAUTEUR : 105 MM
Utilisée par les forces allemandes pendant la Seconde guerre mondiale, cette mine antipersonnel est indétectable en raison de sa structure en verre et de son allumeur chimique. Sont également indétectables aux rayons X les fragments de verre projetés dans le corps par l’explosion de la mine, laquelle se déclenche par pression sur le plateau de verre. En Colombie, des sources gouvernementales signalent l’emploi de versions artisanales par les guérilleros.
Utilisée par les forces allemandes pendant la Seconde guerre mondiale, cette mine antipersonnel est indétectable en raison de sa structure en verre et de son allumeur chimique. Sont également indétectables aux rayons X les fragments de verre projetés dans le corps par l’explosion de la mine, laquelle se déclenche par pression sur le plateau de verre. En Colombie, des sources gouvernementales signalent l’emploi de versions artisanales par les guérilleros.
Raphaël DALLAPORTA, "Blast Mine, B-40, USA/Vietnam", de la série Antipersonnel, 2004.
B-40 VIETNAM/USA POIDS : 700 G DIAMÈTRE : 60 MM HAUTEUR : 130 MM
La mine antipersonnel B-40 est une adaptation vietnamienne de la sous-munition américaine BLU-24B. De fabrication artisanale, elle contient suffisamment d’explosif et de débris pour arracher une jambe en explosant. Si 4 millions de mines et 8 millions d’engins non explosés (UXO) ont été détruits depuis 1975, il resterait, d’après les estimations, 16 478 millions de m² de terrains pollués au Vietnam.
La mine antipersonnel B-40 est une adaptation vietnamienne de la sous-munition américaine BLU-24B. De fabrication artisanale, elle contient suffisamment d’explosif et de débris pour arracher une jambe en explosant. Si 4 millions de mines et 8 millions d’engins non explosés (UXO) ont été détruits depuis 1975, il resterait, d’après les estimations, 16 478 millions de m² de terrains pollués au Vietnam.
Raphaël DALLAPORTA, "Submunition, F1, France", de la série Antipersonnel, 2004.
OGRE F1 FRANCE POIDS : 244 G LONGUEUR : 45 MM HAUTEUR : 90 MM
L’obus d’artillerie (OGRE) F1 contient 80 sous-munitions pouvant détruire sur une superficie de 5 km². Les sous-munitions sont amorcées durant la descente par une bande de tirage rose. Elles sont conçues pour s’autodétruire au bout de 17 secondes si elles n’ont pas explosé à l’impact.
L’obus d’artillerie (OGRE) F1 contient 80 sous-munitions pouvant détruire sur une superficie de 5 km². Les sous-munitions sont amorcées durant la descente par une bande de tirage rose. Elles sont conçues pour s’autodétruire au bout de 17 secondes si elles n’ont pas explosé à l’impact.
Raphaël DALLAPORTA, "Submunition, AO-2.5RTM, Russian Federation", de la série Antipersonnel, 2004.
AO-2.5RTM RUSSIE POIDS : 2,5 KG DIAMÈTRE : 90 MM HAUTEUR : 150 MM
Sous-munition de l’époque soviétique, l’AO-2.5RTM serait encore utilisée par la Fédération de Russie en Tchétchénie. Elle pèse 2,5 kg et sa puissance de destruction peut couvrir une surface de 210 m². Dispersées au moyen de bombes RBK-500, contenant chacune 108 sous-munitions, les AO-2.5RTM s’amorcent durant la descente sous l’effet de la force centrifuge.
Sous-munition de l’époque soviétique, l’AO-2.5RTM serait encore utilisée par la Fédération de Russie en Tchétchénie. Elle pèse 2,5 kg et sa puissance de destruction peut couvrir une surface de 210 m². Dispersées au moyen de bombes RBK-500, contenant chacune 108 sous-munitions, les AO-2.5RTM s’amorcent durant la descente sous l’effet de la force centrifuge.
Raphaël DALLAPORTA, "Submunition, BLU-3/B, USA", de la série Antipersonnel, 2004.
BLU3-B USA POIDS : 785 G DIAMÈTRE : 140 MM HAUTEUR : 180 MM
Cette sous-munition de 785 g, baptisée "ananas", possède six ailettes qui la stabilisent et ralentissent sa descente lors de sa dispersion par une bombe CBU-2C/A. Chaque CBU-2C/A contient 409 BLU3-B, sur lesquels près d’un quart n’explosent pas à l’impact. Il est impossible de les désarmer.
Cette sous-munition de 785 g, baptisée "ananas", possède six ailettes qui la stabilisent et ralentissent sa descente lors de sa dispersion par une bombe CBU-2C/A. Chaque CBU-2C/A contient 409 BLU3-B, sur lesquels près d’un quart n’explosent pas à l’impact. Il est impossible de les désarmer.
Raphaël DALLAPORTA, "Submunition, BLU 26/B, USA", de la série Antipersonnel, 2004.
BLU-26B USA POIDS : 400 G DIAMÈTRE : 60 MM
La sous-munition BLU-26B s’arme sous l’effet de la force centrifuge après son largage par une bombe CBU-24/B, chaque bombe contenant 670 sous-munitions. La BLU-26B est conçue pour projeter 600 éclats métalliques tranchants en explosant à l’impact. D’après certaines estimations, à la fin de la campagne de bombardement américaine (1964-1973), il restait plus de 9 millions de sous-munitions BLU-26 non explosées sur le territoire du Laos.
La sous-munition BLU-26B s’arme sous l’effet de la force centrifuge après son largage par une bombe CBU-24/B, chaque bombe contenant 670 sous-munitions. La BLU-26B est conçue pour projeter 600 éclats métalliques tranchants en explosant à l’impact. D’après certaines estimations, à la fin de la campagne de bombardement américaine (1964-1973), il restait plus de 9 millions de sous-munitions BLU-26 non explosées sur le territoire du Laos.
ANTIPERSONNEL
Texte de Martin Parr
L’une des grandes forces de la photographie réside dans son aptitude à inventorier et à fixer le monde dans lequel nous vivons. De par la simplicité et la clarté qu’elle procure, la photographie offre à la fois un potentiel commercial et artistique. Depuis quelques années, il y a une tendance chez certains photographes documentaires à isoler un aspect précis de la société pour l’explorer dans le détail. Dallaporta en présente un exemple saisissant avec son projet sur les mines antipersonnel. Ces objets, étranges et répugnants, dégagent pourtant une certaine beauté qui dérange. On nous parle des ravages que les mines continuent d’infliger à des victimes innocentes bien après la disparition du but sous-jacent à leur pose. En effet, elles restent cachées sous terre tant qu’elles n’ont pas explosé. Je n’avais jamais vu de mine terrestre, que ce soit en réalité ou en photo, avant de découvrir les images de Dallaporta. Ce fut une révélation. On nous dit qu’il existe toutes sortes de mines terrestres, des centaines, qui varient fortement selon l’apparence, la forme et les spécificités. En les photographiant de la même manière qu’un autre l’aurait fait pour une publicité de shampooing, Dallaporta glorifie ces engins tout en conservant un angle totalement neutre. Le tour est si subtil qu’il est pour ainsi dire imperceptible.
DES ARMES DE TERREUR
Texte de Jody Williams, Lauréate du Prix Nobel de la Paix et Ambassadrice de la Campagne internationale pour interdire les mines
Les mines terrestres ont reçu plus d’une appellation. Ce sont des "soldats parfaits", toujours prêts à intervenir, qui n’ont pas besoin d’être nourris et habillés, et dont la mission ne change jamais. Ce sont des "armes de destruction massive au ralenti", disséminées par millions dans quelque 90 pays de la planète, terrorisant en permanence les populations en attendant d’arracher les membres ou la vie de leurs victimes.
Au cours des dernières décennies, les mines antipersonnel ont tué et blessé des centaines de milliers de personnes. Elles sont ignobles parce qu’elles détruisent aveuglément. Jusqu’à la fin des années 90, plus de 50 pays produisaient 200 millions de mines terrestres antipersonnel. Plusieurs des 350 modèles existants sont conçus pour mutiler, dans le but ultime de saturer les services de soutien de l’ennemi. Par ailleurs, les mines ne reconnaissent ni les cessez-le-feu, ni les accords de paix. A la fin d’un conflit, leur présence rend inexploitables de vastes étendues de terres agricoles, ce qui a des conséquences dévastatrices sur l’environnement et l’économie. Les partisans des mines antipersonnel mettent en avant leur bon rapport coût-efficacité. Mais compte tenu de la durée de vie des mines et de leur impact sur des générations de civils, ce rapport coût-efficacité est dérisoire au regard des retombées socio-économiques à long terme. Le droit de la guerre exige que les soldats et les armes soient en mesure de distinguer les combattants ennemis des civils innocents. Il impose également de garder un juste milieu entre les besoins militaires et les conséquences sur les civils.
Ces deux principes – discrimination et proportionnalité – s’appliquent à l’emploi des mines terrestres, indépendamment des autres dispositions des instruments juridiques. Ces armes sont donc illégales en vertu du droit de la guerre en vigueur. Tel était déjà le cas avant les succès remportés par la Campagne internationale pour interdire les mines (ICBL).
À l’époque où nous avons entrepris de mettre sur pied une campagne pour éradiquer les mines terrestres, fin 1991, la plupart des États et des armées de la planète ne les considéraient pas comme illégales. L’essor de l’ICBL nous a permis de mobiliser un nombre record d’organisations non gouvernementales et de former une vaste coalition. Résultat : un nouveau partenariat s’est noué entre les États et la société civile, débouchant sur la négociation de la Convention d’interdiction des mines en 1997. Début 2004, 151 pays faisaient parties à la Convention. Seuls une dizaine de pays continuent de produire des mines terrestres. Depuis plusieurs années, il n’y a pas eu d’exportation de mines en quantités importantes dans le monde. Les stocks sont en cours de destruction. Des programmes nationaux de lutte contre les mines existent partout dans le monde. Plus important encore, le nombre des nouvelles victimes est sur le déclin. Rien de cela n’aurait eu lieu sans l’action menée de concert par les différentes ONG qui sont engagées dans le mouvement d’interdiction des mines. En décernant le Prix Nobel de la Paix 1997 à la Campagne internationale pour interdire les mines (ICBL) en récompense de son travail, le Comité Nobel a formé le voeu que ce modèle de diplomatie serve d’exemple. Ainsi, de nombreuses organisations appliquent ce modèle à l’encontre d’autres armes, telles que les sous-munitions.
Parce qu’elles sont défaillantes et qu’elles sont dispersées sur de vastes étendues pendant les attaques, les sous-munitions mettent directement en péril la vie des civils. Celles qui n’explosent pas à l’impact se transforment en puissantes mines terrestres. On recense dans le monde 33 fabricants et 58 pays détenteurs de sous-munitions, ainsi que 92 pays, au moins, qui sont pollués par les sous-munitions non explosées et autres restes de guerre explosifs. Contrairement à ce qu’il en est pour les mines, aucune disposition du droit international en vigueur ne traite du problème des sous-munitions et de leurs effets dévastateurs sur les populations civiles. Nous voulons donc espérer que les sous-munitions rejoindront les mines terrestres dans la poubelle de l’histoire.
Au cours des dernières décennies, les mines antipersonnel ont tué et blessé des centaines de milliers de personnes. Elles sont ignobles parce qu’elles détruisent aveuglément. Jusqu’à la fin des années 90, plus de 50 pays produisaient 200 millions de mines terrestres antipersonnel. Plusieurs des 350 modèles existants sont conçus pour mutiler, dans le but ultime de saturer les services de soutien de l’ennemi. Par ailleurs, les mines ne reconnaissent ni les cessez-le-feu, ni les accords de paix. A la fin d’un conflit, leur présence rend inexploitables de vastes étendues de terres agricoles, ce qui a des conséquences dévastatrices sur l’environnement et l’économie. Les partisans des mines antipersonnel mettent en avant leur bon rapport coût-efficacité. Mais compte tenu de la durée de vie des mines et de leur impact sur des générations de civils, ce rapport coût-efficacité est dérisoire au regard des retombées socio-économiques à long terme. Le droit de la guerre exige que les soldats et les armes soient en mesure de distinguer les combattants ennemis des civils innocents. Il impose également de garder un juste milieu entre les besoins militaires et les conséquences sur les civils.
Ces deux principes – discrimination et proportionnalité – s’appliquent à l’emploi des mines terrestres, indépendamment des autres dispositions des instruments juridiques. Ces armes sont donc illégales en vertu du droit de la guerre en vigueur. Tel était déjà le cas avant les succès remportés par la Campagne internationale pour interdire les mines (ICBL).
À l’époque où nous avons entrepris de mettre sur pied une campagne pour éradiquer les mines terrestres, fin 1991, la plupart des États et des armées de la planète ne les considéraient pas comme illégales. L’essor de l’ICBL nous a permis de mobiliser un nombre record d’organisations non gouvernementales et de former une vaste coalition. Résultat : un nouveau partenariat s’est noué entre les États et la société civile, débouchant sur la négociation de la Convention d’interdiction des mines en 1997. Début 2004, 151 pays faisaient parties à la Convention. Seuls une dizaine de pays continuent de produire des mines terrestres. Depuis plusieurs années, il n’y a pas eu d’exportation de mines en quantités importantes dans le monde. Les stocks sont en cours de destruction. Des programmes nationaux de lutte contre les mines existent partout dans le monde. Plus important encore, le nombre des nouvelles victimes est sur le déclin. Rien de cela n’aurait eu lieu sans l’action menée de concert par les différentes ONG qui sont engagées dans le mouvement d’interdiction des mines. En décernant le Prix Nobel de la Paix 1997 à la Campagne internationale pour interdire les mines (ICBL) en récompense de son travail, le Comité Nobel a formé le voeu que ce modèle de diplomatie serve d’exemple. Ainsi, de nombreuses organisations appliquent ce modèle à l’encontre d’autres armes, telles que les sous-munitions.
Parce qu’elles sont défaillantes et qu’elles sont dispersées sur de vastes étendues pendant les attaques, les sous-munitions mettent directement en péril la vie des civils. Celles qui n’explosent pas à l’impact se transforment en puissantes mines terrestres. On recense dans le monde 33 fabricants et 58 pays détenteurs de sous-munitions, ainsi que 92 pays, au moins, qui sont pollués par les sous-munitions non explosées et autres restes de guerre explosifs. Contrairement à ce qu’il en est pour les mines, aucune disposition du droit international en vigueur ne traite du problème des sous-munitions et de leurs effets dévastateurs sur les populations civiles. Nous voulons donc espérer que les sous-munitions rejoindront les mines terrestres dans la poubelle de l’histoire.
SOURCES : RAPHAEL DALLAPORTA DOTMANA
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